Cartes postales anciennes

par Artsmette

Cartes postales anciennes
Cartes postales anciennes

Cartes postales anciennes
Activités pédagogiques

1/ Lecture d'image.
Support : une carte postale scannée et projetée sur écran.

Ne rien dire. Laisser les enfants s'exprimer. Au début, ne pas avoir peur du silence.
Dès les premiers commentaires, reformuler (si nécessaire en améliorant la phrase),
être bienveillant même face à une « petite » remarque (objectif = encourager la prise de parole).
Bien faire la différence entre « je vois » et « je pense que ».
Favoriser des expressions telles que : peut-être, on dirait que, je crois, je suis sûr que, etc.
= initiation à l'hypothèse qui demandera complément d'informations, questionnements et vérifications.
Savoir compter, dénombrer, ce que l'on voit (ex : sur la photographie, il y a 12 personnes : 5 hommes, 3 femmes, 4 enfants) ; savoir nommer les choses avec le plus d'exactitude possible (français : vocabulaire) : il est évident qu'un « sarrau » porté par un écolier ne viendra pas immédiatement... Si le nom d'un moyen de transport, le nom d'un métier, d'un outil... nous est inconnu, faire des recherches (démarche historique).
Rechercher des éléments de datation.
Situer le lieu sur une carte, un plan (géographie).
Etc.
La séance doit se terminer par l'écriture d'un texte court résumant ce qui a été dit.
Si l'enseignant a pris soin de noter les remarques au tableau au fur et à mesure,
ces notes sont un excellent support à l'écriture du texte.
Le texte est d'abord individuel, il peut déboucher sur un texte collectif (résumé).
L'image (si elle est imprimée) sera collée dans un cahier et le texte apparaîtra au-dessous.
S'il est d'usage d'employer dans la classe un ordinateur, le même travail (image + texte) peut apparaître soit en traitement de texte (initiation à l'usage des technologies) ou de site internet de l'école.

2/ Repérages et déplacements :

Une fois le lieu repéré, il faut s'y rendre (sortie pédagogique).
Comment y va-t-on : à pied, à vélo, faut-il louer un bus ? (nous verrons que dans certaines démarches – échanges avec d'autres écoles – la question du bus peut se poser).
Imaginons qu'on y aille à pied :
  • recherche sur plan du/des trajet(s) : faire la différence, par exemple, entre le trajet direct et un trajet sécurisé). Peut-on évaluer la distance (recours à l'échelle), la durée (et non le temps), la vitesse (rapport entre les 2) ?
  • Sur plan : tracer les trajets de différentes couleurs.
  • Utilisation de moyens « modernes », ex Mappy. Paramétrer, comparer...
  • aborder les questions de sécurité : accompagnateurs, groupe(s), confier des missions aux enfants (responsabilisation).
Mais aussi pourquoi y va-t-on ? But du déplacement. Les enfants doivent savoir ce qu'on attend d'eux, quel sera leur travail, comment vont-ils récolter l'information donc quels matériels faut-il emporter.

 

3/ Cache-diapos et appareils numériques :

L'une des premières tâches sera de photographier la même image au même endroit avec le même angle de prise de vue.
L'usage d'un cache-diapo (tout fait ou fabriqué en classe) est essentiel : une fois sur le lieu, il s'agit de se positionner, de regarder la carte postale et de viser pour obtenir le même cadrage).
Les problèmes liés à la prise de vue seront nombreux et peuvent donner lieu à des échanges. Est-il toujours possible d'obtenir le même résultat ?
Les appareils numériques présentent dans ces situations de nombreux avantages (essais rapides et peu coûteux), possibilité de faire participer le plus grand nombre, etc.
Ils présentent aussi des inconvénients : le plaisir de faire et refaire, la facilité qu'il y a à « produire » de l'image inutile. Il faut donc bien préciser aux élèves qu'ils n'auront droit, par exemple, qu'à 3 essais. (éducation à la photographie, au cadrage, à l'attente du moment propice (si véhicule passe, on ne photographie pas), à l'horizontalité de l'image, au contre-jour (d'où choix de l'heure), de l'éclairage...
D'autres paramètres peuvent intervenir : avoir prévu la météo : consultation de sites spécialisés au préalable, savoir lire des informations, en tirer les conclusions, etc.

4/ Retour en classe, exploitation des résultats.

Quelle est ou quelles sont la ou les photo(s) se rapprochant le plus du but envisagé. (effectuer non une critique mais une analyse rapide des résultats.

Choix d'une des photographies.

Comparaison entre la photo ancienne et la photo actuelle.

Relever les modifications, les permanences.

Celles-ci ne portent pas uniquement sur le bâti mais aussi sur les activités humaines, les moyens de transport, les éclairages publics, la nature des sols, les vêtements, les panneaux publicitaires, la signalisations, etc. En fait, tout ce qui permet une datation, ou, au minimum, de savoir replacer à une époque donné.

Si on observe des changements notables (ex : disparition d'un pont, apparition d'une statue,modification des arbres, etc.), s'interroger sur quand ? Pourquoi ? Etc.

Là encore, écriture d'un texte court individuel puis collectif.

5/ Les « mémoires »

Il est toujours possible de s'adresser à des « mémoires » pour obtenir des réponses.
Les « anciens » peuvent être sollicités : préparation du questionnaire, de la méthode, de l'enregistrement,...
Qui contacter ? Va-t-on lui écrire ? Comment va-t-on l'accueillir ? Comment le remercier ?...
Que faire du contenu ? Va-t-on se fier à une voix ?
Faire la différence entre le « ressenti affectif » d'une « mémoire » et le « document historique » d'une « mémoire ». Il est important de distinguer entre l'anecdote et le propos d'historien.
Ne pas hésiter à évoquer des dates ! Des lieux.
Replacer ces dates sur une frise, les mettre en relation avec des dates de faits régionaux ou nationaux.

6/ Extensions :

Il se peut que le cadre local soit trop restreint. Entre une petite commune de France et une capitale ou un lieu chargé d'histoire, on pourrait penser que l'activité n'aura pas le même intérêt.
Il est toujours possible de « s'ouvrir » à d'autres espaces, soit en s'adressant à un autre établissement scolaire proche ou éloigné.
1/ L'avantage d'un établissement proche est qu'on pourra y aller.
On peut ainsi demander à une école d'envoyer une photographie de carte postale ancienne d'un lieu de sa commune. A l'aide d'échanges (lettres, mails,...) et donc de questionnements, on peut ainsi préparer la visite.
Dès lors, l'intérêt de recourir à des cartes, plans, itinéraires... n'est plus à démontrer.
Le fait d'être plongé dans un environnement différent est aussi intéressant (je suis citadin me retrouvent en campagne, inversement ; je suis d'un quartier ancien me retrouvant dans un quartier moderne, inversement... m'obligent à réfléchir autrement).
L'échange avec un autre établissement crée aussi un excellent exercice de correspondance et d'échanges (d'enfant à enfant, de classe à classe).
2/ L'avantage d'un établissement éloigné :
Même si la classe ne s'y rendra pas, l'exercice ouvre de nouvelles perspectives, surtout si le choix se porte sur un autre univers, une autre culture. Es mêmes problèmes se posent mais à une toute autre échelle.

 

 

 

 

 

 

 

 

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